Communiqué CGT PROTELCO du 02 mai 2025, NAO 1er reunion
Ouverture des négociations salaire et temps de travail 2025
Suite à la première réunion du 23 avril concernant la négociation annuelle sur les salaires et le temps de travail, nous tenons à exprimer notre profonde déception. Nous n’attendions pas nécessairement des augmentations spectaculaires, mais les propositions présentées sont bien en dessous de nos attentes. Comme d’habitude, l’entreprise se contente de suivre l’inflation de 2024, soit environ 2 %, sans aller au-delà. Cela signifie que la masse salariale ne sera pas augmentée davantage, en se basant sur l’inflation au 31 décembre 2024.
Les retours des salariés, recueillis via notre questionnaire et notre enquête en cours (nous vous invitons d’ailleurs à y participer pour partager vos points de vue), montrent une fois de plus que les salaires, et surtout le pouvoir d’achat, ne répondent pas à vos besoins essentiels : se loger, se nourrir, et maintenant se déplacer.
La CGT a toujours défendu l’idée que les augmentations doivent bénéficier en priorité à ceux qui en ont le plus besoin, souvent au détriment des plus anciens, qui ont pu bénéficier d’augmentations plus importantes il y a 15 ans. Aujourd’hui, alors que les métiers évoluent technologiquement mais pas en termes de rémunération, il devient de plus en plus difficile de justifier une baisse du pouvoir d’achat. L’entreprise communique régulièrement sur des objectifs atteints et des profits réalisés, mais la redistribution de ces profits n’est pas à la hauteur. Le moment est venu de changer cela. Sans une véritable redistribution, la signature de la CGT, qui représente près de 45 % des voix aux dernières élections, ne sera plus systématique, comme elle l’a été ces 10 dernières années.
Lors des dernières élections, nous avons constaté qu’une minorité de salariés s’intéressent à ces questions de salaire et de conditions de travail, avec moins de 40 % de participation. Aujourd’hui, nous sommes à un tournant décisif. Aucun syndicat représentatif dans l’entreprise ne peut signer seul le prochain accord ; il faudra au minimum deux syndicats pour le valider. Comme par le passé, l’entreprise compte probablement sur un syndicat en particulier pour signer, mais seul, il n’aura aucune chance de faire appliquer l’accord.
Les 60 % d’abstentionnistes sont également concernés par les futures augmentations. Seuls vos retours et votre mécontentement pourront faire comprendre au groupe, et plus particulièrement à Protelco, que la répartition de la richesse doit se faire maintenant, via les salaires, et non uniquement une fois par an avec des opérations spéciales d’intéressement ou de participation.
En ce lendemain de 1er mai, nous appelons tous les travailleurs et travailleuses à prendre conscience que seules leurs revendications collectives peuvent aboutir à des résultats concrets. Ceux qui pensent encore pouvoir négocier seuls une augmentation seront probablement les premiers à démissionner. L’union fait la force, et c’est ensemble que nous obtiendrons des avancées significatives.


